Les métaux rares utilisés dans les batteries conventionnelles et les piles à combustibles pourraient un jour être remplacés par des
enzymes produites par des champignons.
Des chercheurs de l'Université d'Oxford ont démontré que les enzymes
laccases, produites par des champignons qui poussent sur la pourriture du bois, peuvent être utilisées comme catalyseur, moins cher et plus efficacement que les métaux nobles comme le
platine.
Le laccase a déjà fourni les preuves de son efficacité : l'enzyme
offre des performances égales au platine quand elle est utilisée pour accélér les réactions chimiques des électrodes de piles à combustible.
Des champignons tels que le Trametes Versicolor (photo) détruit la
lignine du bois grâce à la laccase.Le premier objectif de Blanford est de mettre au point une batterie qui produise 400 milliampères pendant environ 2 500 heures. Suffisamment pour alimenter un lecteur
de musique portable. La prochaine étape sera une batterie de téléphone portable, réalisée à l'aide de champignons génétiquement modifiés. Le chercheur pense qu'à terme, une seule recharge d'une
pile à combustible à enzymes pourrait durer aussi longtemps que 20 recharges de batterie actuelle.
"Le principal bénéfice attendu n'est pas nécessairement de
fournir de l'énergie plus propre, mais de ne plus avoir besoin d'exploiter les ressources minérales rares dans la fabrication, dans la mesure où l'on pourra faire pousser les choses
naturellement" précise John Loughhead, Directeur exécutif du Centre britannique de Recherche en Energie.
Les 3 milliards de batteries utilisées chaque année dans les pays
occidentaux se retrouvent en effet sous forme de 200 000 tonnes de matériaux non recyclés.
De nombreux obstacles doivent encore être franchis, comme notamment
trouver le meilleur matériau pour fixer les enzymes sur une électrode. Loughhead ne s'attend pas à voir cette technologie prometteuse être commercialisée avant 2020.
Publié le 13/10/2008 à 11:12 sur Enerzine.com le n°1 de l'info énergétique
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Ave les Amycos !!!