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4 août 2008 1 04 /08 /août /2008 16:23


La cueillette de champignons: prochaine tendance des Québécois?

Par Isabelle Maher - Journal de Montréal 25 juillet 2008


Le temps pluvieux fait le bonheur des nombreux cueilleurs de champignons. L'humidité favorise l'apparition de ce délicieux végétal dont la saison débute normalement en août. C'est l'occasion de découvrir un nouveau dada qui, après le vin et le fromage, serait la prochaine passion des Québécois.

«Les champignons, c'est le carrefour de tous les plaisirs: la gastronomie, la balade en forêt, la socialisation et la santé», résume Pierre Noël, mycologue amateur et propriétaire d'une boutique spécialisée en mycologie.

Même si, comparativement à la France, la cueillette de champignons sauvages au Québec n'en est encore qu'à ses premiers balbutiements, les clubs de mycologues ont poussé «comme des champignons» chez nous, beaucoup plus qu'ailleurs au pays.

 

 

Petit côté latin


«C'est probablement à cause de notre petit côté latin. Le Québec compte dix clubs de mycologues actifs contre cinq dans le reste du Canada», affirme Raymond Archambault, président du Cercle des mycologues de Montréal, qui compte près de 1 000 membres.

Avec 2 000 espèces de champignons connues, le terrain de jeu de l'amateur est vaste et intéresse aussi certains entrepreneurs.

«On a des quantités phénoménales de champignons au Québec, assez pour les développer commercialement autant que nos bleuets», explique André Fortin, président de l'Association de la commercialisation des champignons forestiers. Il déplore la présence de champignons importés sur les tablettes alors que ces espèces poussent dans nos forêts.

Dans la bonne voie


L'intérêt pour les champignons est là, la ressource est abondante, tout est réuni pour créer un véritable engouement. C'est le pari audacieux qu'a fait Pierre Noël en ouvrant sa Mycoboutique en 2006. Son commerce est l'un des rares endroits en Amérique du Nord où l'on retrouve tout ce dont peut rêver le mycologue amateur, même des boissons aux champignons!

«On s'est donné trois ans pour que la mycologie se développe. C'est dans la bonne voie!» confie-t-il.

Prudence

 

En septembre 2004, un mycologue amateur débutant est mort six jours après avoir mangé une amanite vireuse.

Il s'agit du seul décès connu causé par la consommation de champignons sauvages au Québec, mais chaque année, les urgences des hôpitaux traitent plusieurs cas d'intoxication.

«Parce qu'elle est blanche, on croit l'amanite vireuse inoffensive. On la surnomme l'ange de la mort. Mais dans le doute, il vaut mieux faire appel au service gratuit d'identification du Jardin botanique», rappelle Raymond Archambault, président du Cercle des mycologues de Montréal.

Même si la cueillette de champignons a toutes les qualités ludiques qu'on lui connaît, il faut demeurer extrêmement vigilant avant de les consommer.

Intoxication sérieuse


L'intoxication aux champignons n'est pas toujours mortelle mais elle est très sérieuse et nécessite parfois des greffes du foie.

Les amateurs débutants doivent choisir de bons guides d'identification des espèces, mais attention, la plupart ne fournissent aucune photo de champignons toxiques.

«Les hôpitaux nous appellent pour que l'on identifie les champignons une fois consommés; mieux vaut le faire avant», conclut Raymond Archambault.




Ave les Amycos

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